Salut à tous les passionnés des expressions latines et de leur histoire profonde !
Aujourd’hui, je vous invite à explorer l’adage « Censura dat veniam corvis, vexat columbas », une maxime latine qui, bien que moins connue du grand public, offre une riche réflexion sur la nature sélective de la critique et de la justice .
Traduite littéralement, cette expression signifie : « La censure épargne les corbeaux et chasse les colombes. » Au premier abord, cette phrase pourrait paraître énigmatique, mais son message sous-jacent est à la fois simple et profond.
Les corbeaux, dans la littérature ancienne, étaient souvent associés à des présages sombres, à la malchance, voire à la tromperie. Les colombes, en revanche, symbolisaient la pureté, la paix et l’innocence. Ainsi, le proverbe souligne l’ironie de situations où les transgressions des plus coupables (représentées par les corbeaux) sont ignorées ou pardonnées, tandis que les innocents (symbolisés par les colombes) sont persécutés ou punis.
Ce dicton met en évidence la partialité et l’injustice qui peut parfois prévaloir dans la société. Il rappelle que, trop souvent, ceux qui détiennent le pouvoir peuvent échapper à la réprimande, tandis que les plus vulnérables sont tenus pour responsables même pour des fautes mineures. Il souligne également que les “vrais méchants” sont plus difficiles à attraper, plus susceptibles de retourner les choses à leur avantage et qu’on préfère s’en prendre aux plus faibles, aux plus gentils.
En conclusion, « Censura dat veniam corvis, vexat columbas » est un rappel puissant de la nécessité de la vigilance face aux injustices, et de l’importance de défendre l’équité, même face aux traditions ancrées ou aux normes sociétales. Derrière ces mots latins se cache une leçon intemporelle sur la condition humaine.