Pluma et liber

Beati monoculi in terra caecorum

Beati monoculi in terra caecorum

Au royaume des aveugles,
les borgnes sont rois

Salut à tous les passionnés de langues, de philosophie et de découvertes profondes ! Dans cet article, nous partons une fois de plus à la découverte des proverbes latins pour explorer en profondeur la signification captivante de « Beati monoculi in terra caecorum ». Cette expression nous invite à plonger dans l’univers des perspectives et des comparaisons, révélant comment des compétences modestes peuvent sembler incroyables lorsqu’elles sont dans un environnement encore moins habile.

Mais que signifie exactement cette maxime, que vous allez vite reconnaître ?

« Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. »

Immédiatement, nous imaginons une contrée lointaine. Là-bas, il n’y aurait que des aveugles, excepté un borgne. Celui-ci, pourtant moqué et vu comme infirme dans un pays avec une population possédant une vue moyenne, sera vu comme chanceux, exceptionnel parmi des individus qui sont totalement privés de toute perception visuelle. Dans ce monde d’obscurité, sa capacité à voir les contours flous et à distinguer les formes serait un trésor inestimable. Cette vision partielle l’élèverait, lui qui était vu comme handicapé autre part.

La racine de cette citation remonte au XVIe siècle, lorsque le philosophe Erasme de Rotterdam l’a popularisée dans son ouvrage « Éloge de la folie ». Erasme a utilisé cette maxime pour critiquer les valeurs et les priorités déformées de la société de son temps. Il mettait en évidence comment l’excellence pouvait être normale si on la plaçait dans un autre contexte.

Pour donner un exemple, c’est comme si l’on comparait deux élèves du même collège. L’un court parfois après le bus lorsqu’il est en retard ou quand il fait du sport à l’école, l’autre est sprinteur amateur et fait des compétitions tous les mois. La rapidité du second semble inatteignable et incroyable pour les autres. Mais, si l’on remettait le jeune coureur dans son club, avec des garçons plus âgés et possédant plus d’expérience, il serait probablement le moins fort.

Comme quoi, la façon dont est vu dépend de l’environnement dans lequel on se trouve.

« Beati monoculi in terra caecorum » a deux faces: l’une montre que, avec des compétences moyennes, nous pourrions être vu de génie par une population faible et qu’il faut « profiter » de cela; l’autre nous pousse à aller vers des plus forts pour, un jour peut-être, être le plus compétent parmi les plus compétent. Et, malgré la difficulté du second sens, le résultat est bien plus satisfaisant.

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