Pluma et liber

Tempus Fugit

Tempus fugit

Quand "le temps fuit" sonne mieux que
"je suis en retard !"

Salut à tous, passionnés des langues anciennes et des sagesses qu’elles véhiculent ! Aujourd’hui, je vous présente “Tempus fugit”, une citation tellement cool à utiliser que notre “My name is Bond, James Bond” l’a lui-même utilisée lors d’une de ses missions (dans le film 007 Spectre ).

Cette locution se traduit littéralement par « le temps fuit » mais est plus communément, et moins joliment, interprétée par “le temps passe vite”. Cette phrase est un puissant rappel de la vitesse à laquelle s’écoule le temps et de la valeur inestimable de chaque instant.

Sa provenance remonte à « Les Géorgiques » du poète romain Virgile. Au détour d’un vers, Virgile capture l’essence du temps qui passe sans possibilité de retour : « Sed fugit interea, fugit irreparabile tempus ».

Traversant les siècles, « Tempus fugit » est devenu bien plus qu’une simple locution. Il a ponctué la littérature, inspiré des œuvres d’art et stimulé la réflexion philosophique. De Shakespeare à Proust, nombreux sont les écrivains qui ont exploré la notion du temps qui s’échappe, un thème qui les a conduits à naviguer entre contemplation du présent, nostalgie pour le passé, et mélancolie face à l’inéluctable passage des années .

Tandis que « Tempus fugit » évoque avec poésie le temps qui s’échappe inlassablement, il est intéressant de noter qu’il ne voyage pas seul dans le répertoire des locutions latines. « Memento mori« , par exemple, nous rappelle l’inévitabilité de notre propre fin, alors que « Carpe Diem » sert de cri de ralliement à ceux qui cherchent à embrasser chaque instant.

Et, dans notre monde en constante évolution, où les distractions sont nombreuses et les exigences de la vie quotidienne accumulées, « Tempus fugit » sonne comme un gong salvateur. C’est une incitation à faire une pause dans le tumulte pour savourer les petits moments et valoriser le temps passé avec ceux que nous aimons.

En conclusion, « Tempus fugit » est bien plus qu’une locution latine ; c’est une maxime, un guide continu. Lorsque la routine devient étouffante ou que nous sommes tentés de repousser à demain, souvenons-nous que le temps fuit inlassablement. Il nous appartient alors de lui donner toute sa valeur, de le célébrer et vivre chaque instant avec intention.

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1 réflexion sur “Tempus fugit”

  1. Grammaticus

    Eh oui, un thème cher aux auteurs et encore chez Horace, puisqu’il apparaît plusieurs fois ici. Début de l’Ode 14, livre II :

    Eheu fugaces, Postume, Postume,
    labuntur anni nec pietas moram
    rugis et instanti senectae
    adferet indomitaeque morti,

    « Hélas, Postumus, Postumus
    elles coulent les années, et la piété n’apportera aucun délai
    aux rides, à la vieillesse pressante, et à la mort indomptée »

    Cette ode comporte six autres strophes, qui inspireront sans doute une fois de plus Ronsard, comme tant d’autres :
    « Il faut laisser maisons et vergers et jardins,/
    Vaisselles et vaisseaux que l’artisan burine,/
    Et chanter son obsèque en la façon du Cygne,/
    Qui chante son trespas sur les bords Maeandrins »

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